Votre tour de cou : un indicateur méconnu de votre état de santé

Un cou plus large : simple caractéristique physique ou signal d’alerte santé ?

C’est aujourd’hui reconnu : le tour de cou ne se limite pas à une question d’allure ou d’aisance en col montant. Selon plusieurs études, un cou d’apparence forte pourrait être lié à un risque plus élevé de développer certains soucis de santé, y compris chez celles et ceux qui affichent un poids normal.

Pourquoi cela ? Contrairement à l’IMC (indice de masse corporelle), qui ne distingue pas la graisse des muscles ni leur répartition, la circonférence du cou offre un indice plus précis sur la présence de graisse dite « viscérale », logée dans le haut du corps. Or, ce type de graisse est très actif sur le plan métabolique : il libère des substances pouvant perturber le fonctionnement de nos organes, déclencher des réactions inflammatoires ou déséquilibrer la glycémie.

Ce que la mesure de votre cou peut vous apprendre (et c’est instructif)

Le milieu médical considère de plus en plus le cou comme un indicateur à surveiller. Un périmètre cervical important a été relié à plusieurs problématiques :

• Une prédisposition aux troubles métaboliques, notamment le diabète de type 2.
• Des difficultés de sommeil, en particulier l’apnée obstructive, caractérisée par des pauses respiratoires nocturnes aux effets parfois graves.
• Des risques cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle ou un taux excessif de triglycérides.
• Et parfois, chez les hommes, des problèmes d’érection dus à une mauvaise circulation sanguine.

Une étude a même établi un lien entre un cou large et la fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque pouvant causer fatigue, palpitations et, dans les cas extrêmes, un risque d’AVC.

Comment mesurer correctement son tour de cou (et comment interpréter le résultat)

Pas de panique, c’est très simple. Il suffit d’un mètre ruban souple, à positionner autour de la partie la plus fine du cou, sans serrer. En général, on estime qu’un tour excédant 39 cm pour les hommes et approchant 38 cm pour les femmes mérite une attention particulière.

Mais pas d’affolement : un cou large n’est pas forcément synonyme de problème. C’est avant tout une information à prendre en compte, au même titre que la température ou la tension, à interpréter avec un professionnel de santé dans une vision d’ensemble.

Peut-on réduire naturellement son tour de cou ?

Tout à fait, et sans méthodes extrêmes ou solutions miracles. La clé réside, comme souvent, dans l’adoption d’habitudes de vie saines :

• Pratiquer une activité physique régulière, en combinant cardio (marche rapide, vélo, natation) et renforcement musculaire.
• Accorder une importance capitale au sommeil, pour aider le corps à réguler son métabolisme.
• Privilégier une alimentation variée et équilibrée, sans excès de privations, mais en limitant sucres raffinés et plats industriels.

Ce sont ces gestes du quotidien, appliqués sur la durée, qui portent leurs fruits, non seulement sur le tour de cou, mais aussi sur la santé en général.