Une mère britannique perçoit 47 000 € d’aides par an : la polémique sur l’utilisation des allocations sociales refait surface
Le cas de Cheryl Prudham, qui élève treize enfants et déclare recevoir environ 4 000 € chaque mois en allocations, a ravivé les débats sur le système d'assistance publique. Cette situation interpelle non seulement sur les montants perçus, mais aussi sur les fondements de notre conception de la solidarité collective.
Une famille très nombreuse… et des chiffres qui interpellent

Cheryl Prudham, qui s’apprête à élever treize enfants, partage sans détour les particularités de son quotidien hors norme. Cette mère au foyer assume pleinement ses choix de vie et précise que les allocations sociales représentent le pilier financier essentiel pour répondre aux besoins de sa famille.
Mais comment se décompose cette aide globale ?
- Près de 47 000 € par an, soit environ 4 000 € par mois.
- Ce qui revient à environ 350 € par enfant – une somme qui, considérée individuellement, paraît bien moins excessive.
Ce qui suscite le plus de réactions dans l’opinion publique, ce n’est pas tant le montant total perçu que certaines dépenses largement médiatisées.
Des achats qualifiés de « superflus » qui attisent les débats

L’élément qui a déclenché les critiques ? L’organisation d’une fête d’anniversaire pour l’un de ses garçons, dont le budget s’élèverait à 1 300 €, incluant un quad estimé à 500 €. Une information qui a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, mêlant sarcasmes et incompréhension.
Les principales critiques exprimées :
- L’impression d’un train de vie « confortable » financé par l’argent public.
- Une attitude décomplexée face aux remarques, qui contraste avec l’image habituelle des bénéficiaires d’aides sociales.
Pourtant, derrière ces jugements rapides se cache une réalité bien plus nuancée, marquée par des différences structurelles entre les pays.
Royaume-Uni et France : deux visions différentes
Le système d’attribution des aides familiales au Royaume-Uni présente des caractéristiques particulières. Le modèle britannique fonctionne de cette manière :
- Chaque famille reçoit une allocation fixe par enfant, sans condition de ressources.
- Environ 24 € pour le premier enfant, puis 16 € pour chaque enfant suivant.
En France, la logique est différente :
- Le montant des prestations est calculé en fonction des revenus du foyer.
- La CAF analyse la situation financière globale, ce qui permet de mieux orienter l’aide vers les ménages qui en ont réellement besoin.
Une famille similaire en France bénéficierait donc probablement d’un soutien important, mais dans un cadre beaucoup plus encadré.
Un discours franc qui alimente les controverses

La communication très directe de Cheryl Prudham contribue à maintenir la polémique. Interrogée sur d’éventuels regrets, elle répond avec transparence :
« Mes enfants ont été créés dans ce but, pourquoi ne pourrais-je pas en profiter ? »
Une déclaration qui provoque la division, voire l’indignation. Au-delà des aspects financiers, c’est toute une réflexion sur la parentalité et les bases de la solidarité collective qui émerge.
Un miroir de questionnements sociétaux plus profonds
Cette affaire met en lumière des interrogations récurrentes concernant les mécanismes d’aide sociale, en France comme ailleurs :
- Quelle est leur raison d’être fondamentale ?
- Quelle liberté d’utilisation peut-on raisonnablement accepter ?
- Comment s’assurer qu’elles soient perçues comme un outil de justice sociale plutôt que comme une source d’inégalité ?
Derrière le chiffre impressionnant se cache un débat bien plus essentiel : celui du sens que nous donnons à l’entraide collective et aux principes de justice sociale dans nos démocraties modernes.
