Blue Hawaii : les dessous méconnus et les facéties secrètes du Roi

Ces petits défauts qui rendent le film si attachant

Qui n’a jamais eu un petit sourire en repérant une erreur amusante dans un film ? Dans Blue Hawaii, ces petites coquettes sont légion et ajoutent un charme rétro indéniable à l’œuvre. Prenons par exemple le fameux ukulélé d’Elvis, dont l’accord reste identique alors que la mélodie change — un détail qui ne manquera pas de ravir les spectatrices les plus attentives.
Autre pépite : une scène en voiture où les personnages changent mystérieusement de place d’un plan à l’autre. Ces imperfections de montage, loin de nuire au film, lui insufflent au contraire un caractère vintage absolument irrésistible.

L’enthousiasme des fans s’invite sur le plateau

Imaginez : Elvis fait son entrée dans une scène clé… et soudain, en arrière-plan, des cris spontanés éclatent. Ce ne sont pas des effets sonores ajoutés en post-production, mais de véritables admiratrices présentes sur le lieu du tournage. Incapables de retenir leur excitation face à leur idole, elles ont offert au film un moment magique où réalité et fiction se confondent avec bonheur.

Entre envies artistiques et succès populaire

Si Blue Hawaii a rencontré un immense succès, Elvis aspirait intérieurement à des rôles plus dramatiques. D’après Anne Fulchino, responsable communication à l’époque, l’artiste regrettait parfois d’être cantonné à des comédies légères, loin de son vrai potentiel d’interprète.
Pourtant, ce triomphe a popularisé une recette gagnante que son manager, le colonel Parker, s’est empressé de répliquer : décors exotiques, intrigues romantiques et bande-son entraînante. Résultat : une série de films qui ont marqué les années 1960 et renforcé la légende du King.

Une ambiance détendue et pleine d’humour

Derrière son statut de star planétaire, Elvis gardait un sens de l’humour bien présent. Une anecdote célèbre raconte qu’il a un jour simulé un malaise pendant le tournage. Affolement général, cris d’inquiétude… jusqu’à ce qu’il se relève en riant, expliquant qu’il voulait simplement « tester les réactions de l’équipe ». Une facétie 100 % presleyenne !
Entre les prises, son énergie restait contagieuse. Parties de golf improvisées avec le champion sud-africain Gary Player, fous rires partagés avec ses proches… Le tournage de Blue Hawaii baignait dans une atmosphère chaleureuse et complice.

Des décors qui font rêver

Au-delà de la présence du King, ce sont aussi les paysages magnifiques qui ont marqué les esprits. La scène du pique-nique amoureux, filmée depuis un point de vue surélevé, dévoile un panorama à couper le souffle, devenu aujourd’hui un lieu très prisé pour les cérémonies de mariage.
Le Coco Palms Resort, où a été tourné le mariage fictif d’Elvis à l’écran, reste également gravé dans les mémoires. Bien que détruit par un ouragan, il demeure un site emblématique pour les passionnés du chanteur.

Une alchimie évidente à l’écran

Impossible de parler de Blue Hawaii sans évoquer Joan Blackman, qui incarne Maile Duval. Sa complicité avec Elvis est palpable, leur alchimie paraît absolument authentique. Le King lui-même aurait songé à l’épouser, mais l’actrice a préféré se consacrer à sa carrière. Une décision qui n’a rien enlevé à la connexion tangible qui se dégage de leurs scènes communes.

Objets cultes : voiture et instrument de musique

Elvis ne résistait pas aux belles voitures. Pendant le tournage, il est tombé sous le charme d’un roadster rouge flamboyant qu’il a ramené à Graceland (sa demeure emblématique), où il trône encore fièrement aujourd’hui.
Quant au célèbre ukulélé, il a connu une seconde vie : Elvis l’a offert à son ami guitariste Hank Garland après y avoir gravé ses initiales. Un geste qui illustre, une fois de plus, son attachement sincère à son entourage proche.

L’héritage durable de Blue Hawaii

Entre ses chansons ensoleillées, ses décors paradisiaques et ses anecdotes savoureuses, Blue Hawaii demeure un classique indémodable du cinéma musical. Mais ce sont ses petites imperfections et ses instants volés qui le rendent si touchant et profondément humain.
Alors, lors de votre prochaine séance, ouvrez l’œil : les détails les plus amusants sont souvent cachés en pleine lumière.