La disparition mystérieuse de Ronald McDonald : les dessous d’une stratégie marketing

Publié le 18 septembre 2025

Le célèbre clown emblématique des célébrations familiales a peu à peu quitté les campagnes publicitaires. Explorez les motivations à la fois commerciales et culturelles qui ont conduit la multinationale de la restauration rapide à moderniser son image et à se détacher de cette figure chargée de souvenirs.

Des clowns qui ont semé un vent de panique ?

Tout a basculé en 2016, quand un phénomène pour le moins étrange a commencé à circuler sur les réseaux sociaux : celui des « clowns inquiétants ». Un peu partout aux États-Unis et en Europe, des personnes déguisées en clowns aux allures sinistres sont apparues dans les rues, provoquant une véritable psychose collective.

Face à cette situation délicate, McDonald’s a choisi la prudence. La marque a délibérément réduit la visibilité de sa mascotte emblématique, histoire de ne pas ajouter aux angoisses des familles. Une décision mûrement réfléchie, motivée par le souci du bien-être et de la tranquillité de ses clients.

Une refonte d’image soigneusement orchestrée

Mais cette décision ne faisait pas seulement écho à un climat anxiogène. Depuis quelque temps déjà, McDonald’s était engagé dans une transformation profonde de son image. Digitalisation des services, restaurants relookés, menu qui s’adapte… L’objectif était clair : séduire une clientèle plus adulte, attentive à son alimentation et à son environnement.

Dans ce nouveau paysage, Ronald, avec son nez rouge et son univers résolument tourné vers l’enfance, peinait à trouver sa place.

Une stratégie marketing jeunesse questionnée

Autre facteur important : le rôle de Ronald dans la publicité destinée aux plus jeunes. Plusieurs associations ont alerté sur l’influence de ce personnage dans la promotion d’une alimentation peu équilibrée. Face à ces critiques légitimes, McDonald’s a revu sa copie, en mettant moins l’accent sur la communication enfantine et davantage sur la qualité des produits et les alternatives healthy.

Résultat : la mascotte est peu à peu devenue incompatible avec les nouvelles valeurs portées par la marque.

Un retrait en douceur mais assumé

Ronald McDonald n’a pas été purement et simplement évincé, mais plutôt mis de côté avec tact. On le croise encore de temps en temps lors d’événements traditionnels, comme le défilé de Thanksgiving de Macy’s, mais il ne représente plus le cœur de l’identité de la marque.

Son effacement progressif est le symbole d’une entreprise qui a su s’adapter aux attentes changeantes de la société et faire des choix audacieux pour son avenir.

Comparer le départ de Ronald McDonald à ranger un vieux jouet dans une boîte n’est pas si absurde : ça pique un peu le cœur, mais ça laisse aussi la place à de belles nouveautés.