Un mari abandonne sa compagne dans la forêt, inconscient qu’un regard caché observait la scène

Publié le 8 juillet 2025

Ce voyage en amoureux, censé leur offrir sérénité et complicité, vire au cauchemar. Alors que les non-dits s'accumulent et que leur randonnée prend une direction troublante, un œil mystérieux assiste à leur descente vers l'horreur.

Un périple bien au-delà d’une simple escapade nostalgique

Chloé n’a jamais été une grande fan des voyages en voiture. Les virages en épingle, l’odeur âcre des sapins, le paysage qui défile en un flou vert… Autant de détails qui amplifient son malaise. Pourtant, elle reste silencieuse, figée sur son siège. Chaque cahot, chaque secousse réveille en elle le souvenir douloureux de l’accident qui a transformé son quotidien. Malgré les aménagements pour son handicap, chaque mètre parcouru ressemble à une épreuve.

Alexandre, quant à lui, paraît totalement absorbé par la route. Son visage est impassible, ses gestes mesurés. Une main ferme sur le volant, l’autre qui tambourine une mélodie silencieuse sur sa cuisse. Seule une sonate classique, minimaliste et glaciale, rompt le silence oppressant. Leur but ? Un endroit chargé de souvenirs : le lac de leur adolescence, autrefois refuge de bonheur.

Entre souvenirs lumineux et réalité mordante

Ce lieu incarnait jadis leur parfaite harmonie. Chloé se remémore ces journées estivales où elle se jetait dans l’eau transparente, déclenchant son fou rire communicatif. Il la prenait alors dans ses bras, comme pour la soustraire aux vicissitudes du monde. Aujourd’hui, les silences éloquents ont remplacé les conversations intimes. Les mots traînent, chargés d’implicite.

Lorsqu’Alexandre mentionne une éventuelle tempête de neige, Chloé réplique sobrement : « Tu as pensé à prendre des couvertures ? » Il hoche la tête, précisant que le chalet est bien chauffé, glissant un « Ça nous fera du bien ». Ce « nous », qui autrefois signifiait unité, résonne maintenant comme une formule vide de sens.

Un trajet qui bascule dans l’étrange

Puis vient l’inattendu. Au lieu d’emprunter l’itinéraire habituel, Alexandre bifurque soudain sur un chemin forestier. « Ce n’est pas la bonne route », s’étonne Chloé. « Un passage plus court », répond-il, sans émotion.

Les arbres se resserrent, encerclant le véhicule comme une nasse. Quand le GPS s’éteint sans prévenir, l’atmosphère devient presque palpable.

Chloé, pourtant si réservée depuis le départ, sent monter en elle un sentiment d’urgence. Ce détour inexplicable, ce mutisme pesant… Quelque chose ne tourne pas rond. La sensation d’être entraînée contre son gré s’intensifie.

Quand le décor extérieur fait écho aux tempêtes intérieures

Certains voyages, censés apaiser, deviennent des miroirs sans concession. Pour Chloé, chaque mètre parcouru sur cette route sinueuse ravive les cicatrices – celles du corps, mais surtout celles du cœur. Ce couple si uni, ces éclats de rire perdus, ces regards qui s’évitent désormais…

Et si ce trajet n’était pas simplement un pèlerinage dans le passé, mais un passage nécessaire pour affronter la réalité ? Cette forêt obscure pourrait bien devenir le théâtre d’une ultime confidence. Ou peut-être d’un nouveau départ.