Ce coléoptère discret dans votre espace vert cache un péril insoupçonné
Un intrus furtif rode parmi vos végétaux, menaçant tant vos cultures que votre habitat. Apprenez à reconnaître et à contrer cet adversaire camouflé qui compromet votre environnement.
Reconnaître la punaise marbrée en quelques secondes

Discrète et souvent difficile à repérer, cette petite bête de couleur brune atteint à peine 1,8 cm. On la reconnaît à son corps arrondi, ses six pattes vives, ses ailes superposées et son dos en forme de bouclier. Cette silhouette si particulière lui a valu son nom scientifique, plutôt compliqué : Halyomorpha halys, ou plus simplement, la punaise marbrée.
Mais pourquoi s’inquiéter pour un insecte si petit ? Tout simplement parce qu’il ne se cantonne pas aux espaces verts. Il n’hésite pas à s’introduire chez nous, surtout quand les températures baissent. Une présence furtive, mais qui peut vite devenir gênante.
Une espèce asiatique devenue voyageuse internationale

Originaire d’Asie — principalement de Chine, du Japon, de Corée et de Taïwan — la punaise marbrée a colonisé le globe avec une étonnante facilité. Elle se déplace souvent clandestinement, cachée dans des cargaisons, entre les plis des conteneurs ou au creux des caisses en bois. Résultat : on la retrouve désormais sur plusieurs continents, y compris en Europe.
Et son expansion ne s’arrête pas là. Selon des experts suisses, le climat de pays comme la Suisse ou la France pourrait lui convenir parfaitement. Les changements climatiques aident son installation, et chaque année, son territoire s’agrandit un peu plus.
Pourquoi il faut prendre cet insecte au sérieux

Au-delà de son odeur caractéristique — souvent décrite comme rappelant le parfum de la coriandre ou de l’amande — c’est surtout son appétit vorace qui pose problème. La punaise marbrée s’attaque à de nombreuses cultures potagères : pommiers, plants de tomates, poivrons… Elle peut causer des pertes importantes. Aux États-Unis, elle aurait provoqué des dégâts agricoles estimés à plusieurs dizaines de millions de dollars en seulement quelques années.
Mais ce n’est pas tout : dès que l’automne arrive, ces insectes cherchent des abris chauds pour passer l’hiver. Cette tactique de survie, appelée diapause, leur permet de résister au froid… en se faufilant dans les recoins de nos maisons.
Les bons réflexes si vous en rencontrez une

Avant tout, gardez votre calme. Évitez de l’écraser, car cela libérerait une odeur désagréable. Mieux vaut la capturer délicatement avec un mouchoir ou un petit contenant, puis la relâcher loin de chez vous.
Pour prévenir les intrusions, pensez à colmater les entrées possibles (fenêtres, bouches d’aération, fissures) dès les premiers froids.
Au jardin, certaines méthodes naturelles peuvent limiter sa propagation. Les huiles essentielles (comme la menthe poivrée ou le neem) ont des vertus répulsives. Et si l’invasion dépasse vos moyens, faire appel à un professionnel du jardinage peut être une bonne idée, avec des interventions précises et respectueuses de l’environnement.
Face à cet insecte discret, la prévention reste votre meilleure alliée
Agir aujourd’hui peut vous éviter bien des soucis demain.
