Infidélité : comment certains couples parviennent-ils à surmonter l’épreuve ?

Publié le 1 juillet 2025

Contrairement aux idées reçues, de nombreux couples choisissent de reconstruire leur relation après une trahison. Une psychologue nous révèle les ressorts cachés de cette décision douloureuse mais souvent salvatrice.

Quand l’amour n’est pas la seule raison de rester

Contrairement aux idées reçues, ceux qui choisissent de maintenir leur relation après une tromperie ne le font pas nécessairement par amour. La réalité est souvent bien différente : c’est l’anxiété qui prend le dessus. Angoisse de se retrouver seul(e), crainte du changement, appréhension de perturber la dynamique familiale ou simplement peur de repartir de zéro…

« Nombreux sont ceux qui persistent dans une relation compliquée parce qu’ils imaginent que la séparation serait encore plus douloureuse. Ils se sentent coincés, tiraillés entre leur cœur et ce qu’ils croient être leur devoir », analyse notre experte en relations amoureuses.

Le poids des conventions sociales et affectives

Les engagements du quotidien rendent souvent la rupture complexe : parentalité, habitat commun, projets partagés… Mais il ne faut pas sous-estimer l’influence du jugement extérieur. Ces remarques bien intentionnées du style « ce n’est pas une raison pour tout abandonner », « tu pourrais le regretter », ou cette croyance qu’il faudrait « faire des concessions » pour préserver la cellule familiale.

Pourtant, comme le souligne Siyana Mincheva, « les enfants perçoivent parfaitement les tensions. Ils sentent quand leurs parents ne sont pas épanouis ensemble. Cette atmosphère peut les marquer plus profondément qu’une séparation bien gérée ».

Une question de couple… mais surtout de développement personnel

Rester ensemble ne signifie pas toujours croire au changement de l’autre. Parfois, c’est simplement une manière d’éviter de regarder ses propres démons en face. La pression sociale, la peur de ne pas y arriver, le sentiment d’avoir « échoué » sentimentalement… autant de freins psychologiques qui poussent à jouer la comédie.

« Dans la plupart des situations, la personne sait intuitivement que quelque chose cloche. Mais cette prise de conscience est neutralisée par des peurs qui empêchent toute action concrète », explique la psychologue.

Parmi ces craintes paralysantes :

  • La perspective de ne jamais rencontrer quelqu’un d’autre ;
  • L’impact potentiel sur les enfants ;
  • La perte d’un certain confort matériel ;
  • L’angoisse de tout recommencer seul(e).

Rester peut être un choix valable… à condition qu’il soit assumé

Dans certains cas, l’infidélité ne sonne pas le glas du couple. Elle peut représenter un électrochoc salvateur, un déclic qui oblige les partenaires à faire un bilan honnête. Si les deux parties s’engagent authentiquement dans un processus de reconstruction, alors oui, il est possible de rebâtir une relation plus saine.

Mais cette renaissance exige une implication mutuelle sincère.

« La réconciliation n’a de sens que si chaque partenaire y met du sien, avec franchise, capacité de remise en question, et surtout, une réelle envie de continuer ensemble », insiste notre spécialiste.

Pour conclure

Il n’existe pas de solution universelle face à la tromperie. Il n’y a que votre réponse personnelle. Celle qui vous honore, qui vous ressemble… et qui ne se base pas sur la crainte, mais sur une décision en accord avec votre être profond.