L’attitude codée des hôtesses de l’air lors des phases critiques du vol

Publié le 3 novembre 2025

Leur position immobile, mains posées sur les genoux, n'est pas une simple convention mais une mesure de sécurité vitale. Plongez dans l'explication de ce protocole discret, essentiel à la protection des passagers.

Pourquoi les PNC adoptent-ils cette posture si particulière ?

Lors des phases les plus délicates d’un vol – au moment du décollage et de l’atterrissage – vous avez sans doute remarqué que les membres de l’équipage de cabine adoptent une position bien spécifique : le dos droit, les mains posées à plat sur les cuisses, le regard légèrement baissé et les pieds solidement ancrés au sol. Chaque élément de cette attitude est soigneusement étudié.

Il s’agit en réalité de la célèbre position de sûreté, une procédure officiellement validée par les organismes aéronautiques internationaux comme la FAA. Son but principal est de réduire les risques de blessures en cas de manœuvre imprévue ou d’impact. Les mains tournées vers l’intérieur permettent d’éviter les fractures, l’alignement des jambes protège les articulations, et l’inclinaison de la tête préserve la nuque.

On pourrait la comparer à une armure corporelle : l’ensemble du corps est positionné pour absorber les chocs et se défendre, en limitant au maximum les mouvements incontrôlés.

Au-delà de l’apparence : une préparation mentale rigoureuse

De prime abord, on pourrait croire qu’il s’agit d’un instant de recueillement. En vérité, cette période est tout sauf du repos. Quand ils prennent cette posture, les agents de bord effectuent intérieurement un véritable exercice de simulation mentale.

Ils parcourent mentalement les protocoles d’évacuation, envisagent les différents scénarios d’urgence et révisent les gestes techniques essentiels. C’est une forme de préparation cognitive extrêmement concentrée, semblable à celle qu’utilisent les sportifs de haut niveau avant une compétition majeure.

Cette habitude permet de garder son sang-froid dans les situations stressantes, d’intervenir avec méthode et, surtout, d’encadrer les passagers avec une efficacité maximale. La posture n’est donc pas uniquement physique : elle influence également l’état psychologique.

Et nous, en tant que voyageurs, que pouvons-nous en apprendre ?

Il est vrai qu’aucune obligation ne vous contraint à reproduire cette attitude durant le vol. Mais en comprendre la signification peut changer votre regard sur les consignes de sécurité. Et surtout, vous aider à vous sentir plus détendu pendant le trajet.

Garder sa ceinture attachée (même lorsque le signal s’éteint), être attentif aux démonstrations de sécurité, repérer les issues de secours les plus accessibles : autant de gestes simples mais qui peuvent s’avérer cruciaux.

Si vous ressentez une certaine appréhension en avion, vous pouvez également vous caler confortablement dans votre siège, poser vos mains sur vos genoux et pratiquer une respiration lente pour apaiser votre esprit. Comme une petite parenthèse de sérénité à plusieurs milliers de mètres d’altitude.

Un métier bien plus complexe qu’il n’y paraît

On a souvent tendance à minimiser le rôle des hôtesses de l’air et stewards à de simples distributeurs de rafraîchissements et couvertures. Pourtant, derrière chaque sourire se cachent des centaines d’heures de formation consacrées à la sécurité, la gestion des situations critiques, la psychologie des voyageurs et la prise de décision rapide.

Réaliser que les personnes assises près des sorties de secours ne sont pas là pour faire joli, mais qu’elles sont préparées à intervenir à tout moment, modifie profondément notre perception du voyage aérien.